dimanche 28 décembre 2008

Problématique reposée


La vraie Isla Sorna !
Vous avez peut-être vu la célèbre île aux dinosaures dans un des volets de Jurassic Park, nous, nous l’avons visitée !
Quatre ans après la sortie du dernier volet de la trilogie fantastique Jurassic Park, nous avons pu visiter la première véritable île à dinosaures. Elaborée par les scientifiques du monde entier, avec les dernières technologies du génie génétique, Isla Sorna (en référence à la fiction de Spielberg) est donc le premier lieu terrestre depuis 70 millions d’années à accueillir des dinosaures et autres réptiles du mésozoïque, ceci dans un décor proche de celui de l’époque dinosaurienne, la flore ayant aussi été génétiquement modifiée d’après les fossiles trouvés jusqu’alors. Une aubaine pour les paléontologues qui pourront vérifier et expérimenter les théories élaborées depuis plusieurs siècles, et pour les explorateurs-journalistes qui pourront faire connaître en exclusivité au grand public cette nouveauté mondiale.Pour savoir comment vivent au naturel les célèbres têtes d’affiche de Jurassic Park, telles que le T-Rex, le spinosaure ou autres vélociraptors, et comment sont-ils réellement, suivez nos enquêtes et compte-rendus quotidiens, de notre itinéraire sur Isla Sorna !

(source image: http://www.routard.com/)

Visite de Paléomania à Fribourg

Jeudi 13 novembre 2008, l’équipe du TM Reporter au Jurassique s’est rendue à l’exposition « Paleomania » à Fribourg, exposition retraçant la conquête des fossiles de la vie animale primitive, du Crétacé au Quaternaire.L’exposition du musée d’histoire naturelle nous été présentée, une fois de plus, par Mr. Berger, professeur en paléontologie à l’université de Fribourg. L’exposition traitant principalement des fossiles, nous avons débuté la visite par les différentes étapes d’une fouille paléontologique, à savoir :
1. Une prospection à les géologues inspectent les conditions géologiques de la région, pour savoir si potentiellement il y a des chances de découvertes.
2. La fouille à soit un décapage des zones où la probabilité de découvertes est la plus élevée.
3. La documentation à les paléontologues répertorient les fossiles (position géographique).
4. Prélever à les paléontologues procèdent à l’extraction du fossile (par plâtrage par exemple). Les découvertes sont cependant généralement annoncées officiellement au public plusieurs années après leur découverte sur le chantier.
5. Restauration à cette étape consiste à faire en sorte que le fossile soit conservable à long terme, et qu’on puisse ainsi l’exposer, ou l’étudier. C’est le restaurateur qui s’occupe également des éventuelles copies.
En deuxième partie, nous avons abordé les dinosaures de manière générale :
1. Les traces en demi-lunes des membres postérieurs des sauropodes sont dues à une répartition du poids sur l’avant du pied (paume avant, les orteils n’apparaissant pas). Les traces des membres postérieurs sont plus visibles et d’un diamètre plus élevé (traces circulaires). Les traces sont d’une importance capitale car elles nous permettent de calculer leur vitesse, leur poids ou encore leur hauteur à la hanche.
2. Les couleurs des dinosaures sont avant tout une question de mode. Pour preuve dans les livres des années 60, tous les dinosaures étaient représentés en gris ou en kaki, alors qu’aujourd’hui ils sont beaucoup plus colorés ! Ceci étant d’une part une question de mode et d’autre part dû à l’association de certains dinosaures aux oiseaux actuels.
3. Autre sujet abordé : la température des dinosaures. Les mammifères ont adopté des poils, les oiseaux des plumes tandis que certains reptiles ont préféré la technique ombre-soleil! Du fait de l’association des dinosaures aux oiseaux, certains scientifiques ont décidé de représenter certains dinosaures avec des plumes.
Voilà les différents points abordés lors de cet après-midi à Fribourg. En conclusion, nous pouvons dire que cette visite fut un complément enrichissant et complémentaire à la visite à Courtedoux dans le Jura.C’était Adrien Buntschu et Jonathan Musy en direct de « Paléomania », Fribourg !

mercredi 10 décembre 2008

Première immersion dans le Jurassique à Courtedoux (JU)

En compagnie de Mr. Berger, professeur en paléontologie à l'université de Fribourg, nous nous sommes rendus, le 25 septembre dernier, à Courtedoux, dans le canton du Jura, afin de s'immerger dans le monde du Jurassique sur les sites archéologiques de la Transjurane.
Une fois sur place, nous sommes chaleureusement accueillis par les archéologues de la région, à l'accent lui aussi chaleureux!
Grâce à leurs explications, nous commençons à comprendre le contexte des recherches. Il s'agit de sites datant du Jurassique supérieur. Les chantiers s'articulent en trois parties: Les Marnes à virgula, les Marnes du Banné, et une dernière partie comprenant trois sites de traces de dinosaures. Ce qu'il faut savoir à propos du Jura au Jurassique, c'est qu'il est devenu une marge nord de l'océan de cette époque, océan appelé Ligure.
En ce qui nous concerne, nous visiterons les Marnes à virgula et les sites d'empreintes.
Les sites d'empreintes:
Après avoir mené de nombreuses investigations (sondages, études géologiques, tranchées), les paléontologues ont pu commencer les recherches. C'est alors qu'il ont pu découvrir de nombreuses pistes laissées par des dinosaures du Jurassique supérieur (env 152mio d'années). Les conditions pour la conservations de telles traces sont nombreuses, et c'est donc une chance d'avoir pu découvrir ce site. Les empreintes ont déposées sur des couches différentes (plus de 25 couches). Elles appartenaient à des sauropodes (ex. diplodocus) ou des théropodes (ex. allosaurus). Dès qu'on peut voire plus suite de plus trois empreintes, on parle de piste. Ces pistes peuvent nous permettre des calculs afin de déterminer des caractréristiques du dinosaure en question, comme par exemple son poids, sa hauteur probable, et même sa vitesse!
La fouille consiste en un premier décapage grossier à la machine, suivit d'un décapage manuel, plus fin. On décape ensuite couche à couche, afin de manquer le moins de traces possible. Les archéologues ont également tendance à travailler de nuit en lumière rasante: en effet les traces difficiles à voire de jour peuvent être révélées grâce à la lumière rasante. Les traces sont numérotées, répertoriées, dessinées, numérisées et photographiées, avant le prélèvement. Ce qui permet une documentation précise, et sures (échec du prélèvement de l'empreinte).
Nous visitâmes donc deux des sites à empreintes, où nous avons pu admirer les différents types de trace, ceci avec les précieux conseils de Mr. Berger. Après qouoi nous nous sommes rendus sur les Marnes, dites à virgula.
Les Marnes à virgula:
Elles tiennent leur nom de l'abondance de petites huitres à la forme de virgule. Elles datent également du Jurassique supérieur. Elles sont très riches en vertébrés marins, tels que les crocodiles ou les tortues (50% des éspèces fossiles découvertes). Lors de notre visite, nous avons pu voire le processus de décapage d'un crocodile complet dans ces Marnes, ce qui est rare! Les Marnes appartenaient à un environnement côtier, aux eau peu profondes et chaudes. De nombreuses épèces y cohabitaient, telles que les tortues, les crocodiles, les requins, des poissons osseux et même des ptérosaures. Le décapage, là aussi est lent et minutieux: décapage manuelle, à la truelle, brosse à dent, evt karcher, etc.
En fin de journée, nous avons pu découvrir l'après-extraction, à Courtedoux même. Les empreintes peuvent en effet être moulées ôu même extraites au moyen de plâtre et de résine. Les fossiles ne se cueille pas! Il faut une extraction lente et minutieuse afin d'avoir des chances de l'extraire complet. Et pour être sur de pouvoir débarasser les os fossilisés dans les meilleures conditions, il faut travailler dans un atelier, à l'intérieure. Les fossiles sont donc platrés, tout autour, extrait, puis mis en file d'attente dans les dépôt 'atelier, selon l'importance de la découverte, bien évidemment.
De nombreux usages peuvent avoir de tels fossiles après traitement: création d'immitations en résine, solidifications pour études, ou éventuelles expositions.

Je terminerai donc ce premier compte rendu, en remerciant les organisateurs, et soulignant que c'était une excellente façon de s'immerger dans le Jurassique, si ce n'est la meilleure. L'expérience était donc réussi et nous sommes rentrés la tête pleine, mais sans questions, et cela grâce au avoir sans limites de Mr Berger!