Mercredi 25 septembre 2019-Notre troisième nuit fut tourmentée car comme il y deux jours, le mauvais temps ne nous a pas permis d’atteindre le navire pour y passer la nuit !
Bien que notre abri, sur cette île perdue, soit assez bien protégé de toutes les bêtes féroces avides de chair humaine, nous avons mal dormi. Nous sommes en effet une proie facile pour ces gros carnivores que sont les dinosaures ! Nous nous sommes réveillés plusieurs fois au cours de la nuit car des cris de bestioles nous firent sursauter. On ne sait pas de quelle espèce il s’agit, mais nous supposons qu’il s’agit de Dilophosorus. Il est aussi relativement probable que des dinosaures bien plus petits, nommés Procompsognathus, soient venus tout près de notre abri pour une raison ou une autre. Peut-être ont-ils un odorat assez développé pour avoir senti notre souper mijoté la veille ?

Bref, ne nous attardons pas sur notre nuit passée mais plutôt sur notre longue journée à venir ! Le ciel est plutôt couvert aujourd’hui, et la température est plus agréable que les jours précédents, mais il fait toujours humide ce qui est assez pénible pour John et moi, deux journalistes plutôt habitués à la bise et au brouillard européens. Le petit déjeuner terminé, nous prenons contact avec nos collègues restés au froid afin d’obtenir des infos météo et d’éviter d’avoir à affronter la pluie en plus des dinosaures ! Notre temps sur Isla Sorna étant compté, les informations sont brèves et précises : « Ce matin, ciel changeant avec de fréquents bancs nuageux au nord de l’île. Cet après-midi, temps de plus en plus couvert avec l’arrivée de fréquentes précipitations en fin de journée déjà. Le vent sera fort à tempétueux en soirée. » Nous décidons de partir rapidement pour revenir avant la pluie. Nous emmenons avec nous juste le nécessaire et prenons la route, conduits par notre chauffeur. Vu le mauvais temps annoncé, nous nous dirigeons vers le sud de l’île où nous espérons un brin de soleil.
À la vue de la côte nous descendons de notre véhicule et partons à l’aventure comme les deux derniers jours. Après s’être approché encore un peu plus de la rive, nous commençons à suivre des traces de dinosaures, ce qui nous fait office de chemin. Nous prenons la peine de procéder à quelques mesures car il n’y en a non seulement une visible, mais plusieurs. Plusieurs traces se succédant d’un même animal sont communément appelées dans le jargon de la paléontologie « piste ». Qu’elles soient du même animal est une chance pour nous, car nous pourrons ainsi calculer ce soir à l’abri, grâce à certaines règles, son poids, sa vitesse et même sa grandeur. Avoir de belles traces de dinosaures à découvert est une première que nous apprécions car, le travail de notre paléontologue est ainsi grandement facilité : ni décapage à la machine, ni grattage des bouts de fossiles à l’aide d’un pinceau, travail qu’il n’apprécie guère. Après quelques minutes consacrées aux diverses mesures qui nous serviront plus tard, nous nous faufilons jusque sur la rive de sable et de gros galets.
Nous apercevons une « bande » de ptérosaures mâles qui sont apparemment en train de séduire des femelles qui volent au dessus d’eux. Les mâles produisent d’assourdissants claquements avec leur bec créant de la sorte une étrange mélodie qui berce la plage. Leur crête est sublime mais nous ne savons pas exactement son rôle chez ces reptiles volants, soit elle sert de parure lors de la parade nuptiale soit elle a une utilité lors du vol, en tant que gouvernail ou stabilisateur. La seule chose dont nous sommes certains maintenant

Justifications scientifiques :
Procompsognathus :
http://www.dinosaures-web.com/index.php?page=fiche.php&fiche=98&onglet=desc
Ptérosaures :
Crête sur la tête : « encyclopédie des dinosaures »
Déplacement au sol: http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p19980702/articles/a26907-.html
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